mardi 7 juillet 2020

DARK : un mal de crâne pas si désagréable que ça (sans spoilers)

Je viens tout juste de finir la série originale Netflix DARK après avoir binge-watché les trois saisons en l'espace de deux semaines et je ne regrette absolument pas les 23 heures passées devant mon écran car cette série est tout simplement un chef-d'oeuvre.

"Le début est la fin et la fin est le début"

Cette série allemande m'a retourné le cerveau du début à la fin sans interruption mais je pardonne les créateurs Baran bo Odar et Jantje Friese tant je l'ai trouvée ingénieuse. J'ai essayé de réfléchir à un moyen de résumer cette série de manière brève, claire et chronologique mais cela me paraît quasiment impossible étant donné la complexité de l'intrigue et des relations entre les différents personnages (et des personnages, il y en a beaucoup). Je ne pouvais pas regarder un épisode sans me munir d'un arbre généalogique complet et à chaque fin d'épisode je me précipitais sur l'application TV Show Time pour aller voir si quelqu'un avait compris quelque chose à ce que je venais de voir !

Au fil des saisons, ce qui débute comme une "simple" histoire de disparition d'enfants devient de plus en plus complexe - on parle là de voyages dans le temps quand même, ce n'est pas rien - mais tout finit par s'éclaircir au terme de la série et la fin m'a laissé sans voix.

Cinématographie époustouflante, bande son envoûtante et casting d'exception : je ne peux que vous recommander cette pépite disponible en intégrale sur Netflix !

vendredi 3 juillet 2020

Clock Dance de Anne Tyler : une promesse décevante

Bien que ce ne soit pas dans mes habitudes je viens aujourd'hui vous parler d'un livre que j'ai peu apprécié, à ma plus grande déception : Clock Dance (ou La Danse du Temps en français). Acheté à Londres début janvier, j'avais tout de suite été attirée par la couverture aux couleurs pastels représentant deux petites filles en train de sauter à la corde dans un décor vintage et par la quatrième de couverture intrigante.


Tout au long de Clock Dance, Anne Tyler nous raconte l'histoire de Willa sur plusieurs décennies. On découvre tout d'abord le personnage principal en tant que petite fille, le jour où sa mère quitte subitement le domicile familial et ne semble pas revenir. Puis on la voit jeune femme alors qu'elle prend l'avion pour rejoindre ses parents en compagnie de son petit ami, deux évènements venant transformer considérablement sa vie en l'espace d'un weekend. Après un bon dans le futur on la découvre mariée et mère de deux garçons mais, encore une fois, la vie ne l'épargne pas et un tragique accident va bouleverser le cours des choses. 

Mais c'est cependant en 2017 - soit cinquante ans après le début de l'histoire - que commence la deuxième partie du roman, qui m'a beaucoup moins plu que la première. En 2017, Willa quitte sa vie en Californie pour venir aider Denise, une ancienne petite amie de son fils qui vient de se faire tirer dessus par accident, et sa fille Cheryl dont Denise ne peut plus s'occuper après sa récente hospitalisation. 

Alors que la première partie du roman montre Willa subissant les évènements qui se produisent dans sa vie plus qu'elle ne les maitrise, j'ai trouvé très intéressant le portrait qui était fait de cette enfant, puis jeune adulte, puis femme. On voit qu'elle n'est pas maitresse de sa propre existence qui se retrouve dictée par les personnes et les incidents plus ou moins graves qui se produisent autour d'elle mais qu'elle conserve tout de même une conscience de sa propre individualité. Dans la deuxième partie, j'ai trouvé Willa effacée et ennuyeuse, agissant selon les désirs d'un mari plutôt détestable - même si elle réussit parfois à le contredire - et incapable d'exprimer ses propres souhaits et vivre sa vie comme elle l'entend. Peu de choses viennent servir de rebondissements dans cette deuxième partie et la fin m'a laissé complètement indifférente, ce qui n'est absolument ce que je recherche dans mes lectures. 

En somme, la première partie et les différents chapitres qui la constituent auraient mérités d'être plus développés contrairement à la seconde partie qui auraient pu tenir en un nombre de pages moins conséquent et qui manque cruellement de péripéties.